RUNWAY REVISTA ®
Photographe Maniquí Modèle en Droit Français. Joëlle Verbrugge est Avocate au Barreau de Bayonne (Francia)
Auteure de publications sur le droit de la Photographie
www.droit-et-photographie.com
Site de son éditeur 29bis Éditions www.29biseditions.com
La relación jurídica entre un photographe d'une part et un modèle d'art ou un mannequin d'autre part appelle, en France, de multiples remarques et implique de disposer d'une connaissance de certaines règles.
Aspectos de Trois doivent être mis en avant:
- La question du statut de la personne qui pose devant l'objectif (mannequin ou modèle d'art? Quelles conséquences?)
- La question du droit à l'image de ce modèle / maniquí
- La question du droit d'auteur du photographe

El Estatuto
Alors que, dans la pratique, il existe une importante différence entre le mannequin (qui pose pour un annonceur quel qu'il soit: créateur de mode, producteur d'un produit, fournisseur d'un service, etc.) et un modèle d 'Art (posant pour l'apprentissage d'un artiste ou pour une série staffle développée par celui-ci), la loi française englobe malheureusement ces deux activités sous la même dénomination.
Est donc considérée comme «maniquí» toute personne qui pose pour des fotografías, même si c'est de façon isolée, et même si les fotografías ne sont ensuite pas diffusées. Ces règles sont contenues dans le Code du Travail.
Dans la mesure où un contrat de travail est, légalement, obligatoire pour tout maniquí, cette obligación s'étendra donc aussi aux modèles d'Art, ce qui pose en pratique d'importantes difíciles. En effet, si l'on comprend bien la nécessité de protéger les mannequins contre des conditions de travail inéquitables (voire scandaleuses dans certains cas) à l'aide d'un encadrement légal, il n'en va pas de même pour le modèle d 'Arte. Les fotografia qui réalisent une série artistique n'ont le plus souvent pas la possibilité d'assumer le coût d'un contrat de travail, même s'il existe des formes «simplifiées» qui restent malgré tout disuasives.
La situación jurídica, pour les modèles d'Art, est donc pour l'instant inextricable en France, mettant en danger également les photographes (ou les autres artistes) qui souhaitent travailler avec ces modèles, tout le monde étant susceptible de poursuite pour travail dissimulé , si un contrat de travail n'est pas signé.

Le droit à l'image
Qu'il s'agisse d'un mannequin ou d'un modèle d'art, la personne qui pose pour le photographe dispose d'un droit à l'image.
Il est donc important que le contrat signé entre les Parties précise de façon très claire les utilisations qui pourront être faites des Photographies du mannequin / modèle: sur quels supports la photo pourra-t-elle être reproduite, pendant quelle durée, au profit de quelle fiesta, etc.
Lorsqu'il s'agit d'un mannequin engagé par l'intermédiaire d'une agence de mannequin, le contrat fourni par l'agence le prévoit en général, ce qui n'empêche déjà pas les litiges de survenir.
Si, par contre, il s'agit d'un modèle d'Art, modèle et photographe sont souvent tendance à se limiter à un accord tacite par nature flou et inccertain, ce qui augmente ensuite les risques d'un litige aigu.
Il est donc indispensable de fixer aussi les limites de l'utilisation de l'image d'un modèle d'Art, quelle que soit d'ailleurs la disciplina de l'article pour lequel ce modèle pose (photographe, sculpteur, peintre, etc. ). Les litiges étant bien plus nombreux en matière de photo d'art (par rapport autres disciplines), en raison sans doute de la rapidité et de la facilité avec laquelle ces photos sont partagées, le recours à un tel contrat n'en est que plus utile.
En cas de litige, les juridictions compétentes seront soit les juridictions civiles soit, dans celies cas, les juridictions pénales puisque la diffusion des images peut, dans certains cas, être un délit.

Le droit d'auteur du photographe
Enfin, l'utilité d'un contrat est aussi avérée en ce qui concernne la protection du droit d'auteur du photographe. Celui-ci, même s'il intervient sur commande, dispose de droits sur ses photos.
Il reste dans tous les cas titulaire des droits moraux (le droit au respect de son nom et de l'intégrité de son œuvre). Dans la plupart des cas, il est aussi titulaire de tout ou partie des droits patrimoniaux, qui concerniente a la reproducción de œuvres dont il est l'auteur.
Voilà un aspecto souvent négligé ou insuffisamment abordé par les contrats proposé par les agences de mannequin, ce qui peut conduire à des litiges opposant ensuite le photographe (s'il n'a pas veillé à bien limiter, de son côté, les droits cédés) et l'annonceur.
Lorsqu'il ne s'agit pas d'un mannequin mais d'un modèle d'Art, la dificultad vient souvent de l'imprécision d'un accord tacite, qui amène le modèle d'Art à imaginer que parce qu'il figure sur les photos, uso del toute lui est autorisée, ce qui est loin d'être exacto. En plus d'un travail préventif d'information et d'éducation à ces notions de base, le photographe aura donc tout intérêt, là aussi, à bien délimiter les utilisations qui peuvent être faites des photos dont il est l'auteur.
Là encore, en cas de litige, l'utilisateur illégal d'une photography peut faire l'objet de poursuites civiles ou pénales, au titre cette fois de la contrefaçon.
https://blog.droit-et-photographie.com/publications/dans-la-serie-des-guides-juridiques-jurimage-le-photographe-et-son-modele-est-paru-le-4-janvier-2016/